Paradoxe
Image default
Articles de fond La rédac'

Les paradis artificiels, artificiels mais pas paradisiaques

Alors que le lendemain du 10 février dernier, vous aviez tous constaté que l’épouvantable accident causé par un célèbre humoriste faisait la une de tous les journaux, soudain, vous n’en entendez plus parler. Ce sujet, comme tous les autres d’ailleurs qui forment l’actualité un jour, tombe sans mot dire dans l’oubli, alors remplacé par de nouvelles urgences jugées plus « médiatiques », car bien sûr, il faut renouveler les sujets si on veut que les gens continuent à s’intéresser aux infos…

Source : site de l’APSAM

Cependant, ne croyez-vous pas que cet accident, loin d’être insignifiant, mérite d’être analysé plus avant, quelques mois après ? C’est peut-être pour nous l’occasion de nous pencher sur un phénomène qui se répand malheureusement de plus en plus de nos jours : la nécessité que ressentent certaines personnes de se désinhiber pour parvenir à accomplir des choses qu’elles ne se sentent pas le courage de faire en état normal. 

Que ce soit le cannabis, la cocaïne, ou même la prégabaline (plus connue sous le nom de « drogue du pauvre »), toutes ces substances nuisent à la santé de quiconque en use, voire détruisent leur existence. Pourtant, elles en attirent plus d’un : quoi de mieux que de se sentir euphorique, rire aux éclats pendant de longues minutes, avoir confiance en soi sans douter de ses capacités, se sentir apaisé… Oui, mais en contrepartie, voilà que, en cette nuit du 10 février, une femme a vu sa vie brisée, faisant une fausse couche, provoquée par la collision avec le véhicule de cet humoriste alors sous l’emprise de cocaïne… Bref, la drogue n’est pas la clé du bonheur. 

Les raisons qui poussent à consommer de la drogue sont multiples et différentes selon les personnes. Certaines n’en consomment que ponctuellement, en soirée par exemple, pour se détendre et se sentir bien avec les autres, c’est le cas d’ailleurs de nombreux adolescents. D’autres font le choix d’en prendre pour améliorer leurs performances qu’elles soient sportives, scolaires ou autres, lorsqu’ils ne se sentent pas la force de tenir face à la pression à laquelle ils sont soumis, lorsque le stress est insoutenable et qu’ils ne voient que les drogues pour les aider à garder le cap. Alors, les risques sont d’autant plus grands que ces personnes ne laissent rien transparaître ; leur entourage, n’ayant pas connaissance du problème dans lequel leur proche est plongé, ne fait que l’encourager à poursuivre au vu de leurs résultats exceptionnels. Enfin, la consommation de drogues cache généralement un vrai problème. Le but peut être d’échapper à la réalité. En effet, la drogue est un redoutable anesthésiant contre les mauvais souvenirs, les douloureuses émotions, des expériences traumatisantes auxquels parfois s’ajoute une faible estime de soi. La dépendance est souvent inévitable car la drogue devient, pour la personne qui en consomme, une partie intégrante d’elle-même et de sa vie. 

Peut-être ressent-on parfois un manque de confiance en soi, de la lassitude, du désespoir… Peut-être même qu’à un moment donné ce manque de confiance, cette lassitude, ce désespoir conduisent certaines personnes à se plonger dans la drogue. Mais il ne faut pas rester seul, des spécialistes formés à l’écoute aident à trouver des solutions. De même, si vous connaissez une personne de votre entourage en danger, ne la laissez pas s’installer dans son cercle vicieux, tendez-lui la main et montrez-vous attentif à son égard, elle en a besoin !  Ces péripéties dans l’histoire de chacun ne sont pas toujours faciles à surmonter et ne doivent jamais remettre en cause qui vous êtes. Ce n’est pas la drogue qui vous aidera à réaliser vos projets les plus fous !

Vos objectifs vous semblent inatteignables, impossibles à réaliser, vous ne trouvez pas votre place ? Eh bien, tentez l’impossible, osez la folie de faire confiance à la vie, vous en serez récompensés !

Voici quelques liens si vous voulez en savoir plus sur le sujet des addictions et des moyens qui existent pour s’en défaire :

https://www.drogues-info-service.fr/

https://www.sos-addictions.org/

https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/addictions/substances-non-medicamenteuses

Valentine Pagano, 1ère4