Après la reprise des vacances d’hiver, les Terminales commencent en force ! Les T5 et T3 ont eu la chance de rencontrer un avocat, Me Mahieu, venu pour une séance d’enseignement moral et civique. Cet entretien s’est centré sur le thème des violences et plus particulièrement des violences commises par des mineurs.

La rencontre a été possible grâce à l’association InitiaDROIT qui envoie des avocats bénévoles dans des écoles pour sensibiliser au droit. En effet, comme nous l’a expliqué Me Mahieu, même en tant que mineurs, nous utilisons tous les jours le droit rien qu’en achetant des biens ou en validant notre carte Navigo dans le métro. Il nous a expliqué le système juridique de notre pays et les métiers dans le droit, des connaissances passe-partout pour un citoyen en devenir.
Plus précisément, nous avons discuté avec lui du fonctionnement de la justice concernant les mineurs. Saviez-vous que les enfants de plus de 13 ans pouvaient être emprisonnés ? Ou encore que leur dossier judiciaire était officiellement remis à blanc à leur majorité mais n’était pas effacé des dossiers du Parquet ? Il nous a donné quelques chiffres assez impressionnants : 187 000 mineurs ont été mis en cause par la justice en 2020, dont la moitié avait entre 16 et 17 ans et dont 1,2 % étaient âgés de moins de 10 ans (ce qui fait quand même 2 200 enfants!).
Nous avons évoqué des thèmes comme l’excuse de minorité qui implique des sanctions moins sévères pour les mineurs ou encore la responsabilité civile, et non pénale, des parents.
Tout cela a été relié avec l’actualité en explorant la réforme que veut mettre en œuvre Gabriel Attal. Cette réforme se veut plus répressive à l’encontre de l’enfance et est encore en débat au sein du Parlement.
Il a fait au passage un petit clin d’œil au thème de la semaine de la presse 2024 : “Où est l’info ?” en nous informant que lui-même, dans son métier, utilisait l’intelligence artificielle. En effet, il pose des questions très précises lorsqu’il a un doute sur une question de droit. Cela lui fait gagner du temps mais généralement il s’en garde pour vérifier les informations. Selon lui, l’IA mettrait un peu à mal sa profession pour les années à venir.
Ma partie préférée de cette rencontre furent les histoires vécues par l’avocat. Il nous a raconté des histoires de crime commis par des mineurs sur lesquelles il a lui-même travaillé. Au vu du silence attentif et de l’attention de toute la classe pendant ces histoires, je ne suis pas la seule à les avoir appréciées ! Après plusieurs études de cas, il nous a demandé de deviner la peine des accusés. Cet exercice n’était pas du tout, pour moi du moins, intuitif, mais certains étaient plutôt doués. Une expérience très enrichissante à refaire pour les années à venir !
Julie Pellen (T5)