Néophytes, amateurs ou fins experts de la balle orange, aujourd’hui nous allons nous attaquer au légendaire Michael Jordan par l’intermédiaire du documentaire The Last Dance, paru en cette merveilleuse année 2020 (sarcasme évidemment). Produit par ESPN, la plus grande chaîne sportive des Etats-Unis, Netflix, et Michael Tollin, The Last Dance a su fédérer des millions de foyers dans les quatre coins du globe durant le confinement. Chaque lundi rimait avec la parution de deux nouveaux épisodes, entre le 20 avril et le 18 mai, totalisant 10 épisodes de 50 minutes chacun en moyenne ; de quoi ravir chaque fan du sport et parfaire sa culture basketball.
Cette dernière danse équivaut à la saison NBA 1997-1998, la dernière du GOAT (Greatest Of All Time) Michael Jordan dans la grande ligue. Le documentaire met en lumière les nombreuses coulisses de cette saison si particulière grâce à des images d’archives vieilles de plus de 22 ans, diffusées en haute qualité, mais aussi grâce à plus de 90 témoignages de personnalités ayant une petite anecdote croustillante sur Jordan, allant de ses coéquipiers à Barack Obama. Ces témoignages sont objectifs et cohérents face aux différentes idéologies autour de Jordan, avec également les points de vue des adversaires de l’époque (Larry Bird, Magic Johnson, Gary Payton entre autres), avec des réactions de Michael face à leurs interviews respectives. Nous découvrons aussi, grâce à ses coéquipiers, une facette plus humaine de Jordan, avec ses motivations, sa volonté de tirer les autres vers le haut en étant parfois dur avec eux. D’autres anecdotes plus intimes : sa réaction face à la mort de son père, apportant un côté très humain derrière le mythe de par l’authenticité de ses réactions. Mais aussi des anecdotes plus commerciales, comme la création de la marque Air Jordan, le tournage du film Space Jam (avec Bugs Bunny, oui oui, bien celui auquel vous pensez). Quant aux images d’archives, celles-ci sont mises en scène pour faire comprendre l’avènement de ce fameux mythe. Cette mise en scène passe par un jeu de temporalité exceptionnel ; dès le début on se rend compte que le documentaire voit au-delà de la saison 1997-1998 avec le montage, qui consiste à prendre un point précis de cette saison-là afin de le connecter à d’autres évènements de sa vie, de son arrivée en NBA à sa retraite. La vraie force de The Last Dance est l’émotion qu’il procure en réveillant la nostalgie, nous faisant comprendre pourquoi nous aimons ce sport. Michael Tollin veut émouvoir le spectateur en lui faisant faire en permanence des aller-retours entre passé et présent, entre les premiers moments où nous avons découvert le jeune Jordan et ceux qui l’ont vu asseoir son statut d’immense star.
Mais qui serait Jordan sans son équipe de toujours : les Bulls de Chicago (ne me parlez pas de Washington sinon je vais mal le prendre). Même si la carrière de Michael Jordan fait partie intégrante du documentaire, ce dernier se penche également sur la franchise de Windy City. Suivi de l’intérieur des Bulls en ne laissant passer aucun entraînement avec son rythme immersif. Tout cela pour dire que The Last Dance ne se résume pas qu’aux accomplissements de Jordan mais plonge au fond de sa réflexion basketballistique en mettant en parallèle un côté plus humain à ce monstre du sport.
Même si ce documentaire raconte l’histoire d’un joueur de basketball parmi tant d’autres, il souligne l’importance de ce sport pour la population américaine, les Américains voyant en Jordan une figure de demi-dieu, qui a notamment permis de remettre le basket au centre des loisirs de la population. Concurrençant parfois le baseball dans le cœur de la jeunesse américaine.
A titre personnel, cette série a été très inspirante car on y voit toute l’éthique de travail pour devenir un grand champion, tout cela saupoudré de petites citations de Michael qui peuvent s’apparenter à des messages de motivations d’un coach bien-être (sacré coach quand même). En espérant que vous sortiez plus grand à la suite du visionnage de The Last Dance.
Pour qui ? | Pour toutes les tranches d’âge (nourrissons compris). Pour être plus sérieux, toute la famille, qu’il s’agisse de fans ou de curieux de basket ou de sport. |
Dans quelles conditions ? | Seul ou accompagné, tous supports possibles, même si une télévision optimisera la qualité du visionnage.Un bon canapé avec chips et c’est le chemin du bonheur pendant 10h. |
Les plus | Très inspirant, belle narration. |
Les moins | Temporalité un peu confuse, donc faut rester focus. |
Antoine TAMBERI 1ère 2