Ce rire, ce visage, cette danse, ce sourire. Connu de tous, l’incontournable Joker revient une fois de plus au cinéma, orchestré par Todd Phillips.
Au cœur des années 80, Arthur Fleck, employé dans une agence de clowns et humoriste à ses heures perdues, mène une vie marginale qui consiste principalement à s’occuper de sa mère. Souffrant d’une maladie mentale le poussant à rire de façon incontrôlée, il est naturellement victime du regard pesant des habitants de Gotham City à son encontre. Le personnage est déchiré par une tristesse profonde qui le noie dans un indescriptible sentiment de frustration. Se sentant seul, contre tou·tes, il subit une suite d’évènements tragiques rythmée par une folie croissante qui le conduira à sa perte.
« Avant je me disais que ma vie était une tragédie. Je me rends compte que c’est une comédie »
L’interprétation signée Joaquin Phoenix est l’aspect le plus marquant du film. L’acteur endosse parfaitement le rôle de Joker, si bien qu’il arrive à nous mettre mal à l’aise dans des situations qui ne s’y prêtent pas, à nous faire ressentir le vide qui s’empare de lui, ses crises de démence, ses peines mais surtout son dégoût face au monde. Il confie à Brut s’être longuement renseigné sur la maladie mentale d’Arthur et des effets secondaires de son traitement, l’obligeant à perdre 23 kilos. Phoenix évoque également divers aspects marquants de son personnage, comme sa difficulté à trouver le rire juste, mais aussi le tourment psychologique ressenti au cours du tournage.
D’un point de vue personnel, je considère ce film comme un futur classique. 2 heures de chef d’œuvre illustrées par un scénario intense, une interprétation déconcertante et une réalisation fine et réfléchie. Des lieux aux décors, des costumes au maquillage, du rire à la danse : le film regorge de passages cultes qui, mis bout à bout, convergent vers un ensemble qui ne peut avoir été réalisé que par génie. A ne rater sous aucun prétexte : Joker est bel et bien le film de cette année 2019, dénonçant les travers d’une société… pas si différente de la nôtre.
Pour qui ? | N’importe quelle personne en bonne santé mentale. |
Avec qui ? | Son entourage. |
A quelle occas’ ? | N’importe quand (si l’on n’est pas dépressif·ve ou souffrant·e de troubles psychiatriques). |
Les + | L’intégralité du film. |
Les – | La fin du film… |
La note | 5/5P |
Par Augustin Lassaussois (TS2)