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Little Women : un retour dans le passé

Le livre de Louisa May Alcott, Les Quatre filles du docteur March (Little Women), a été publié en 1868. Ce roman peint fidèlement le tableau de la vie américaine lors de la guerre de Sécession. Le succès fut tel qu’elle en écrit une suite avec : Le Docteur March marie ses filles (Good Wives) en 1869, Le Rêve de Jo et  La Grande famille de Jo March. L’autrice s’est inspirée de son entourage et s’est représentée elle-même sous les traits de Jo, le personnage principal.                                     Plus de 150 ans après sa sortie, le roman connaît un engouement toujours aussi important de la part des lecteur•trice•s et de nombreuses adaptations cinématographiques sont sorties dont une dernièrement en 2019 réalisée par Greta Gerwig.

La réalisatrice présente une version fidèle et charmante des deux premiers livres de la saga. On a la même intrigue, montrant la vie joyeuse de la famille March. Le père s’est enrôlé dans la guerre laissant alors les quatre sœurs et leur mère derrière lui. Elles vivent paisiblement dans une petite maison dans le Massachusetts et vaquent à leurs occupations. Chaque jeune fille a un caractère bien à elle : l’aînée Joséphine écrit des pièces de théâtre, Meg rêve de devenir une star de cinéma. Il y a aussi Amy dont le passe-temps est le dessin et enfin la cadette Beth qui adore le piano. Un nouveau voisin, Théodore Laurence, appelé Laurie, un jeune homme beau et riche va transformer la vie des jeunes filles en leur apportant joie et réconfort mais surtout une touche de masculinité. Cependant il est temps pour ces jeunes demoiselles de quitter le nid familial et de se trouver un mari. On suit alors les parcours différents de quatre sœurs qui tentent de balancer passion et devoir dans un monde dominé par les hommes. 

La fin est tournée avec un « happy ending » qui met tout le monde d’accord même si elle est un peu trop idéalisée à mon goût. Jo a été pour moi un coup de cœur, elle brave les stéréotypes et se bat pour vivre sa passion à une époque où les femmes avaient peu de libertés.  

Le côté psychologique de chaque personnage est plus vaste et l’intrigue est plus tumultueuse que le film précédent ce qui est plus captivant. Des flashbacks permettent de jongler entre le passé et le présent. Le film apporte aussi un point de vue prononcé sur les mariages d’argent de l’époque ainsi que la dépendance des femmes à leurs maris ce qui apporte de la modernité. Le casting de haut vol (Emma Watson, Saoirse Ronan, Timothée Chalamet et Meryl Streep) livre une interprétation remarquable. Il a fait partie de la course pour les Oscars de 2020 mais n’a malheureusement pas été nominé.

Pour qui ? Tout le monde 
Les plus :De belles histoires romantiques et des femmes qui sortent de l’ordinaire au XIXᵉ siècle
Les moins :Une fin un peu trop parfaite
Note :4/5P

Clara Gottardo, 1ère 4

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