Paradoxe
Image default
Vie du lycée

ParcourSup

ParcourSup est ouvert depuis plus d’un mois, pourtant plusieurs n’ont toujours pas finalisé leur dossier.

Les parents s’inquiètent. Pourquoi ne remplis-tu pas ton dossier ? Quels sont tes vœux ? Va voir ton père, il te dira comment faire ; va voir ta mère, elle te dire quoi faire… Pourtant, le problème n’est pas la flemme ou le manque de temps, ni même la procrastination, mais plutôt le manque d’idées.

Que vais-je faire de mon futur ? Depuis tout·e petit·e, la question nous est posée, cependant, le savons-nous réellement ? Pour certain·es, c’est dicté… on ne sait pas trop par qui ou par quoi, mais ça l’est. Pour d’autres, le doute plane. Le projet professionnel est une question encore très floue pour la plupart, néanmoins, il y a d’abord le choix des études.

Le plus simple semble être la faculté, mais se plonger dans le monde des cours magistraux, des TD et des promos de plus de mille élèves, est-ce réellement un bon choix ?

La prépa, c’est le suicide. Deux, voire trois ans intensifs de littérature, physique ou maths… affreux. Pourtant, il y a un cadre, un suivi pédagogique et puis un bagage de connaissances et de rigueur qui reste à vie.

Alors, on envisage les grandes écoles et puis on recule doucement avec l’arrivée des concours…

Certain·es ont eu la joie d’être dispensé·es d’épreuves écrites pour Sciences Po, tandis que les autres fulminent intérieurement car ils n’ont pas eu de vacances.

Celles et ceux qui préparent les écoles de commerce sont rivé·es nuit et jour sur l’appli Brain Out tout en se bourrant le crâne du programme de maths des S.

Pour les élèves plus artistiques, on s’arrache les cheveux afin de trouver l’idée du siècle, celle à laquelle ni Picasso ni Saint-Phalle n’auraient pensé, celle qui retiendra l’attention du jury de Boulle ou d’Estienne. Au moins, il n’y a pas l’affreux personal statement du dossier de UCAS.

Enfin, les écoles anglaises paraissent finalement les plus atteignables (même si, une fois admis·e, c’est Koh-Lanta) : pas de bulletin à montrer, juste des notes prédictibles ! Cependant, les écoles anglophones (UK, US et Canada) sont les plus vicieuses… on est admissible sous condition d’une mention TB au bac, et là, c’est le drame. 0,25 de plus et on entrait à Warwick ou McGill… on est foutu·e : direction la fac.

En fin de compte, vaut mieux finir esthéticien·ne ou bien marier un·e vieux·eille fortuné·e, souffreteux·se et pas trop libidineux·se…

Bien sûr, il y a un panel d’autres types d’études à examiner mais cela serait trop long à lister, et, comme toujours, il faut « viser l’excellence » qu’apparemment ces autres voix ne permettent pas (dixit les autorités supérieures). Alors, au vu de la situation économique et démographique de nos pays occidentaux, du prix du logement parisien et de l’inexistence de notre future retraite, autant partir faire de l’humanitaire ou aller chercher son âme sœur au fin fond de la forêt amazonienne, à condition de ne pas brûler vif·ve.

Par Noémie Girard, TL

En lien...

La procrastination

PARADOXE

Bâtiment Raphaël : on aime… ou pas !

PARADOXE

Forest, ou l’appli qui changera votre méthode de travail

PARADOXE