La Formule 1, sport automobile emblématique, fascine et divise. D’un côté, des millions de fans se passionnent pour la vitesse, l’adrénaline et les prouesses techniques des voitures, tandis que de l’autre, des polémiques entourent les enjeux financiers, environnementaux et éthiques du championnat. Entre une histoire riche et des avancées technologiques impressionnantes, la F1 cristallise des débats sur ses impacts sociaux et environnementaux, sa relation avec les sponsors et son accessibilité.
Le résumé de la saison 2024
La saison 2024 de Formule 1 a été une année palpitante, avec un calendrier record de 24 Grands Prix, débutant le 2 mars et se concluant le 8 décembre. Max Verstappen, au volant de sa Red Bull, a dominé la saison en remportant son quatrième titre de champion du monde consécutif, consolidant ainsi sa place parmi les légendes du sport. Cependant, la surprise est venue de McLaren, qui a mis fin à une attente de 26 ans en décrochant le titre du championnat constructeurs – lors des grands prix de Formule 1, deux championnats se déroulent en même temps, en fonction des points remportés par les pilotes, un classement des écuries est réalisé. Lando Norris a brillé tout au long de la saison, réalisant sa première victoire lors du Grand Prix de Miami et terminant vice-champion. Son coéquipier, Oscar Piastri, a également montré un potentiel prometteur avec plusieurs podiums. Ferrari a connu des hauts et des bas, avec Charles Leclerc et Carlos Sainz réalisant des performances solides et remportant quelques courses. La bataille pour le podium était intense, avec des rivalités marquées entre plusieurs équipes comme Mercedes et Aston Martin. La saison a été ponctuée par des courses mémorables, des stratégies audacieuses et des moments dramatiques, captivant les fans du monde entier.
À gauche: Oscar Piastri et Lando Norris pour McLaren © LAT Images; à droite: Carlos Sainz et Charles Leclerc pour Ferrari © Getty Images
Les causes d’une popularité croissante
La Formule 1 est désormais un des sports les plus suivis au monde avec, en 2023 , plus de 1,5 milliard de téléspectateurs autour du globe. Cette popularité s’explique par les progrès techniques constants permettant d’ajouter de la vitesse et de l’adrénaline dans ces grands prix, pour le plus grand plaisir des fans, par des courses alliant tension, dynamisme et stratégie.
La popularité de la Formule 1 s’est également largement accrue avec la série “Drive to survive”, sortie sur Netflix en 2019 et qui, en montrant les coulisses du championnat, a fait découvrir au grand public ce sport jusque-là seulement connu des passionnés. C’est aujourd’hui l’un des sports les plus médiatisés au monde permettant de suivre pleinement chaque week-end de course. Enfin, la Formule 1 mise énormément sur les personnalités de ce sport avec par exemple le sextuple champion du monde Lewis Hamilton ou le prodige monégasque de Ferrari Charles Leclerc qui sont de véritables stars mondiales dont le rôle dépasse celui de simple pilote. Le transfert récent de Hamilton à la Scuderia Ferrari fut par exemple un véritable retentissement dans le monde du sport automobile du fait de la popularité des deux pilotes.
Affiche de la série Netflix “Drive to survive” © Netflix
Un sport qui fait malgré tout polémique
Avec sa popularité croissante, la Formule 1 se retrouve au cœur de nombreuses polémiques, ce qui entache son image. Tout d’abord, la F1 est confrontée à des questions de pollution très importantes. En effet, les grands prix se déroulent dans plusieurs villes tout autour du monde et cela nécessite donc le transport tant des effectifs humains, que sont les pilotes et les membres des équipes, que des monoplaces et de leurs différents composants comme les ailerons. Ces déplacements s’effectuent généralement en avion, ce qui pollue fortement. De plus, les monoplaces ainsi que leurs composants sont très régulièrement changés ou cassés ce qui est préjudiciable au vu de la pollution engendrée par la confection de ces éléments.
La F1 est en elle-même une usine à polluer du fait de ses activités. Les commissaires de F1 ont augmenté le nombre de courses par an sur les dernières années passant de 19 en 2005 à 24 en 2025 et ce nombre est amené à grandir dans les années qui à venir. Cette augmentation pourrait être vue positivement mais elle comporte en réalité des enjeux. En effet, les pilotes sont de plus en plus sollicités dans un sport où chaque course est extrêmement éprouvante, et certains d’entre eux se sont déjà plaints des calendriers qui s’allongent et de la difficulté à tenir une saison entière, physiquement et mentalement. Au-delà de la compétition, ces courses sont ajoutées car c’est un moyen pour la Fédération Internationale de l’Automobile d’augmenter ses gains grâce à des courses très lucratives.
La F1 est également confrontée à des limites dont la principale est l’accessibilité. En effet la F1, contrairement à beaucoup d’autres sports, est difficilement accessible, nécessitant des moyens financiers conséquents dès le plus jeune âge, en karting. La F1 est ainsi un milieu relativement fermé même si il y a des exceptions comme le sextuple champion du monde Lewis Hamilton issu d’un milieu relativement modeste. Enfin, la place des femmes est également un objet de débat. Les femmes sont autorisées à participer aux grands prix mais seulement cinq sont rentrées dans une F1 sur un week-end de course et seulement deux ont pris le départ d’un grand-prix. La place des femmes dans l’histoire de la F1 est donc anecdotique.
Quelques pilotes de F1 Academy, l’équivalent féminin de la F1 © F1 Academy
La saison 2025 de Formule 1 suscite un intérêt croissant, avec plusieurs pilotes aux prises pour la tête du championnat. La lutte intense entre les McLaren et Max Verstappen captive les spectateurs, qui souhaitent voir gagner leur pilote favori. Cependant, cette montée en popularité s’accompagne de polémiques, notamment liées aux questions environnementales et à la gestion des équipes. La Formule 1 doit naviguer entre son attrait commercial et des préoccupations éthiques pour maintenir son statut mondial dans le sport automobile.
Anastasia et Maxime