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Sections culturelles Cinéma et séries

« Alien » 1979

Alien est un « must-see » du cinéma d’horreur mais aussi de cinéma S-F. Désormais un peu daté, le film revêt un aspect vintage avec ses écrans monochromes et sa technologie légèrement archaïque ; mais il reste convaincant.  Le film est un chef-d’œuvre, tant par sa réalisation (Ridley Scott, qui est également le réalisateur d’autres films cultes comme Blade Runner (1982), Thelma et Louise (1991), mais aussi Gladiator (2000), que par sa bande son totalement immersive et son actrice principale (Sigourney Weaver).

Alien est une saga à la chronologie complexe et dont l’univers comporte de nombreux films autres que ceux ayant Sigourney Weaver pour tête d’affiche (nommément Alien le huitième passager (1979), objet de la critique, Aliens, le retour (1986), Alien 3(1992) et enfin Alien, la résurrection (1997)). On peut donc citer les univers de Prometheus (2012) et de Predator (1987) (seulement si on prend la série de films honnêtement médiocre et très oubliable Alien vs Predator en compte).

La saga principale comporte également une préquelle ; Alien : Covenant sorti en 2017. Il est aussi intéressant de mentionner le jeu « Alien : Isolation » publié à l’international en 2014 proposant une histoire intermédiaire située entre Alien le huitième passager  et  Aliens, le retour.

Le film est un huis clos dont l’intrigue tourne autour d’un équipage de cargo spatial, le Nostromo, contraint de s’arrêter sur une planète inconnue lors de leur voyage de retour sur Terre. Un membre de l’équipage, Kane, se fait alors étouffer par une forme de vie inconnue et perd connaissance…

Alien commence comme un film d’exploration S-F, de mystère, et s’illustre très bien dans le genre, mais il se poursuit et prend son sens comme un film de survie. Ce qui est formidable, c’est que l’on ne voit pas beaucoup l’antagoniste : il est montré au début pour affirmer la menace qu’il représente, puis par des flashs et ensuite à la fin. La bande son  permet à l’anxiété du spectateur d’augmenter progressivement et d’éclater au moment des nombreux « screamers ». 

L’anxiété ressentie est également due à l’espace limité que nous voyons. La grande majorité  du film se déroule dans le vaisseau spatial, ce qui rend dérisoire le nombre d’échappatoires. La lente accumulation d’appréhension et d’anxiété est un élément essentiel de la construction du film dont il est impossible de détourner le regard.

Le jeu des acteurs et le scénario sont également si crédibles que l’on s’attache à l’équipage et qu’on a l’impression d’en faire partie. La performance de Sigourney Weaver est tout à fait magistrale. Elle permet de proposer  un personnage fort et convaincant, et illustre parfaitement le  cliché de la « final girl », si caractéristique des films d’horreur des années 1970 à 1980.

Pour qui ?Les amateurs•trices de science-fiction, de films d’horreur ou tout simplement les personnes en quête d’un bon film. Attention il est cependant déconseillé aux moins de 12 ans 😉
Avec qui ?Seul, entre ami•e•s ou avec son xénomorphe domestique.
Les plus : Des effets spéciaux qui ont assez bien vieilli (Oscar des meilleurs effets visuels), une intrigue prenante (trente-troisième meilleur film de tous les temps selon le magazine Empire), un film vraiment culte posant les bases du genre.
Les moins : Je déconseille à ceux•elles qui craignent le sang et la violence, ainsi qu’aux personnes cardiaques.
Note4,5/5P

Ema Namand, T2

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