La trébuche
Je me suis réveillée ce matin et j’ai vu
Que le ciel était bleu, sans raison apparente.
Le soleil rayonnait, éclairait cette rue,
Dans laquelle marchait une femme élégante.
Elle portait un chapeau, et de belles chaussures,
Elle tenait d’une main son café encore chaud.
Et buvant une gorgée, elle marchait d’un pas sûr,
En rythmant de ses pieds le doux chant des oiseaux.
Je l’enviais secrètement pour son air assuré,
Elle était élégante des pieds à la tête.
Elle marchait en talons sur les routes pavées,
Elle était le portrait de la femme parfaite.
Mais elle a trébuché, s’est cassé la figure,
Son café, renversé, a taché ses habits.
Puis elle s’est relevée, arrangeant sa coiffure,
Elle a pris ses affaires, et elle est repartie.
J’ai appris ce matin une belle leçon,
Que je pense être en droit de vouloir partager.
C’est pourquoi je conseille aux porteurs de talons
De ne plus s’engager sur les routes pavées.
Safa Filali, T5
Dessin de Suzanne Cordier P5


