Paradoxe
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Vie du lycée Parole de lycéen·ne

Journaliste en herbe

Lorsqu’on vous dit « Journaliste », jaillit instantanément l’image du paparazzi avec son appareil photo, courant après les stars de Hollywood et harcelant les célébrités pour décrocher une interview. Ou peut-être visualisez-vous cette fouineuse de Rita Skeeter à la plume mordante ayant démoli plus d’une réputation. Ou encore ce pot de colle, sacrément culotté (mais tellement attachant !), d’Alice Avril dans Les Petits Meurtres d’Agatha Christie
On ne va pas se le cacher, les journalistes n’ont pas toujours bonne réputation : il est grand temps de remettre les points sur les !
Alors qu’en est-il vraiment, et qu’est-ce qu’être journaliste à Paradoxe ?

« Journaliste », cela englobe beaucoup de choses. Ne croyez surtout pas que l’on passe notre temps à faire les voyeurs, carnet de notes à la main, pour récupérer les meilleurs scoops.
Premièrement, nous distinguons de nombreux postes : rédacteur en chef, maquettiste/secrétaire de rédaction, chargé•e de communication, correcteur, rédacteur, photographe, illustrateur…

Le rôle du rédacteur en chef est d’organiser la production du journal, checker, et valider toutes les productions. Oui, TOUT. Et au vu du nombre d’articles qui passent, autant dire que c’est du boulot ! Chez nous, étant donné que nous n’avons pas encore trouvé le moyen de cloner les gens, nous avons désigné plusieurs rédacteurs en chef afin de répartir le travail. À Paradoxe, nous en avons ainsi quatre.
Quatre adorables rédacs chef qui, en plus de relire tous nos articles, nous donnent pléthore de conseils : être à la tête d’un journal, c’est être un peu la maman du groupe.
Mais, la maquettiste/secrétaire de rédaction a du pain sur la planche, elle aussi (j’en sais quelque chose : c’est moi !) : le management du site et la mise en forme des articles.
Si les rédacs chef sont les mamans du groupe, moi, c’est plutôt la maman de l’informatique : si vous envisagez ce métier, j’espère que vous aimez les soirées en tête-à-tête avec votre ordi (mais, depuis l’apparition de Netflix, je pense que c’était déjà le cas pour beaucoup). En effet, ce sont de longues heures à faire les dernières relectures, retoucher les textes, chercher des images, gérer le site, etc.
L’avantage, c’est qu’après cela, vous êtes rodé en informatique (comme ça, vous pourrez crâner quand vous aurez atteint le niveau 5 de la certification numérique Pix).
Les chargés de communication, ce sont les Instagrameurs ! (bonne excuse pour passer plus de temps sur les réseaux sociaux, argument à faire valoir auprès des parents) Bon, là, pas trop compliqué, il suffit d’avoir été ado, vous me direz… mais mine de rien, cela demande une sacrée dose de créativité et d’originalité pour créer des posts intéressants et attractifs.
Pour les correcteurs, tout est dans le nom. Les maniaques de l’orthographe/grammaire, éclatez- vous ! Et priez pour que les rédacteurs soient de ceux qui avaient 10/10 aux dictées, parce que dix articles dans le dossier « à corriger », ça fait mal !
Enfin, les rédacteurs, photographes, illustrateurs, c’est la production de contenus donc, seul conseil : « ayez de l’inspiration ! » (sans oublier de vérifier ses sources !).
A Paradoxe, nous jonglons un peu ; il n’est pas rare qu’un•e rédacteur•trice corrige des articles, les illustre ou s’improvise photographe : eh oui, nous sommes multitâches ! Voilà un des grands avantages du journalisme, nous ne nous ennuyons jamais ! Il y a toujours quelque chose d’intéressant à faire.

Maintenant que nous avons les rôles, il faut produire quelque chose !
Au début, c’est toujours le drame : devant votre ordi, vous vous dites « mon dieu comment suis-je censé•e pondre un article, intéressant de surcroit ?? » (Et ça l’est plus encore lorsque votre logiciel crash et que vous perdez toute votre trame ! Les joies des Mac !). Pour les interviews, c’est pire : on n’ose pas demander, on se creuse la cervelle pour trouver des questions intelligentes, histoire de ne pas paraitre stupide (au moins, l’ordi ne vous jugeait pas si vous tapiez des âneries).
Mais progressivement, le coup de main vient et vous finissez par écrire n’importe où, n’importe quand : à titre d’exemple, j’ai terminé mon dernier article au beau milieu du supermarché pendant mes courses (qui ont ainsi duré 3h au lieu de 2, mais ça c’est du détail).
Donc pas d’inquiétude, la rédaction vient avec l’habitude (et puis, dites-vous qu’il y a pire, comme une composition de philo de 4h…).
Il faut également se rappeler que l’on écrit pour le plaisir (dans notre cas évidemment ; lorsque c’est le métier, eh bien… faut quand même gagner sa vie quoi). En effet, le journal vous permet de vous exprimer sur n’importe quel sujet (ou presque) – actu, films/livres coup de cœur, passions, loisirs, etc ; nous avons même un pôle feuilleton et un cuisine pour les gourmand•e•s !! – et partager vos opinions, tout en développant votre curiosité, vos capacités d’analyse, de rédaction, etc.
Autant dire que cela aide pour le français ! (Et pour le dossier Parcoursup ^^)

Une fois votre article terminé, case validation. C’est là que vous saurez si vous avez gratté des heures pour rien ou si, alléluia ! votre article a une chance d’être lu.
Si vous voulez passer entre les mailles du filet, soyez malins•gnes, et tout en n’hésitant pas à donner votre point de vue et aborder des sujets importants, évitez les polémiques inutiles.
À ce stade, les correcteurs entrent en scène, puis le tout passe chez la maquettiste avant d’être publié sur le site.
Fin ?
Non, car à moins que vous n’ayez envie de grappiller une pauvre dizaine de vues, vous aurez grandement besoin de la com pour faire la pub, et les réseaux sociaux ne sont pas de trop pour promouvoir les articles.

Voilà donc à quoi ressemble une petite vie de journaliste à Paradoxe, et même si ce n’est pas toujours un long fleuve tranquille (comme lorsque le site bloque car l’école a oublié de payer l’abonnement, ou qu’une maquettiste un peu tête en l’air a perdu ses codes…), c’est une aventure formidable que je recommande à tous !

Ludivine Million T5 (Illustrations L.Million)

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