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Billets d'humeur

La Mer

12/07/2020 le Trayas, Saint-Raphaël

Ode à la mer 

« Les cailloux brûlants de la crique échauffent la plante de mes pieds nus. Je cours vers la masse d’eau turquoise dans l’espoir qu’elle calme mes maux. Ça y est. Je saute à pieds joints, éclaboussant mes mollets d’une eau un peu trop fraîche.

J’ai brisé le mouvement de la vague en sautant. Elle qui avait pour dessein de s’écraser lourdement contre les rochers bordant la mer. Derrière moi, l’écume blanche des vagues suivantes lèche doucement les cailloux colorés dans un rythme régulier et apaisant. 

Enfin, face à moi, l’étendue infinie d’eau. La sensation de me noyer dans cette immensité, et pourtant avoir l’impression là, à cet instant, de n’avoir jamais aussi bien respiré de ma vie. L’odeur du sel et des algues, emportée par la houle, vient chatouiller mes narines. 

Je ferme les yeux.

La sensation du soleil qui frappe contre ma peau m’envahit, le chant des mouettes me parvient du ciel. C’est un véritable concert qui s’opère là-haut, près des nuages blancs. On pourrait presque y deviner certaines formes parfois, dans ces nuages. J’aime bien chercher des formes dans les nuages. Ça les rendrait presque vivants. 

L’eau m’arrive toujours au niveau des chevilles. Je n’ai pas bougé depuis que j’ai mis un pied dans la mer. Sortant de ma torpeur, je m’enfonce doucement dans l’eau tiède sans trop de difficultés. Ne pensant plus qu’à la lourde masse qui entoure mon corps, qui m’apaise.

Ainsi en est-il à la mer. »

Mélissa Lauri T3

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