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Dossier matière scolaire La rédac'

Le grand X de 2025 : le bac de maths

Nouveauté de la rentrée 2025 : tous les élèves de première passeront à la fin de leur année scolaire un baccalauréat de mathématiques.

 

Le 27 août dernier, lors de la conférence de presse de rentrée, la ministre de l’éducation nationale Elisabeth Borne a affirmé « J’ai voulu cette épreuve pour […] remettre au cœur les savoirs fondamentaux de mathématiques et français ». Elle a annoncé que tous les élèves de première générale mais aussi technologique, qu’ils aient choisi la spécialité ou non, passeront en juin 2026 non seulement des épreuves anticipées écrites et orales de français mais aussi un écrit de mathématiques.

 

Paradoxe a mené l’enquête afin d’en savoir plus sur cette épreuve et l’avis des élèves sur cette réforme. 

Que faut-il retenir ? 

 

Sans surprise, l’épreuve sera notée sur 20, mais le sujet sera séparé en deux parties. La première, sur 6, sera commune à tous. Elle se présentera sous la forme d’un QCM qui portera notamment sur les acquis et automatismes de seconde. La deuxième, notée sur 14 et constituée de deux ou trois exercices sera différente pour les élèves de spécialité mathématiques, de mathématiques spécifiques et de série technologique. Elle permettra de vérifier que les compétences de l’année ont été acquises.

 

Côté points, l’épreuve dotée d’un coefficient 2 dans la note finale du baccalauréat (la  somme de tous les coefficients est de 100) ce qui implique que le coefficient du grand oral sera diminué : il ne représentera désormais que 8 % de la note au lieu des 10 % des années précédentes.

Alors quels sont les véritables enjeux de cette épreuve de maths ?

 

Cette épreuve peut paraître inutile pour certains, particulièrement si l’on prend en considération l’épreuve de terminale, qui existe toujours pour les élèves conservant la spécialité et qui a un coefficient de 16 (soit 8 fois plus important). Elle a néanmoins une véritable utilité pour tous.

D’après la ministre, il s’agit de « permettre à chaque lycéen de bénéficier d’une évaluation nationale pour chacune de ces matières dans Parcoursup ». En effet, jusqu’à présent, lorsque les candidats envoient leurs dossiers, il n’y a aucune référence nationale dans les matières scientifiques, seulement le contrôle continu. Les filières regarderont donc cette note pour comparer les candidats. Par conséquent, Elisabeth Borne indique que la note obtenue ne compte pas tant pour le bac que pour les dossiers d’orientation des élèves. 

 

Et vous ? Que pensez-vous du bac de maths ?

 

Camille, en mathématiques spécifiques, ainsi que Marine et Théophile, en spécialité mathématiques, ne sont pas inquiets. Selon Théophile, la seule difficulté réside dans le fait que « le bac [soit] en simultané avec celui de français car on a réellement le français à réviser. » Madame Roger, professeure de spécialité maths en première précise « qu’a priori la difficulté ne sera pas trop grande. En effet, grâce au travail demandé par les enseignants, notamment les DST et à des exercices de calcul sans calculatrice, les élèves seront bien préparés pour l’épreuve tout au long de l’année. »

 

Quant à l’utilité de cette épreuve, nombreux sont ceux qui admettent qu’il était intéressant de l’instaurer. Ainsi, pour Mme Roger, « Cela permet de maintenir un niveau général et de motiver les élèves en maths spécifiques à s’investir mais aussi de travailler le calcul mental. » Cet avis est partagé par Marine mais Camille y voit un autre objectif : « c’est intéressant de comparer les élèves dans deux matières différentes. » 

 

Cependant Théophile n’est pas totalement convaincu : « Je ne pense pas que ce soit juste car le bac de français est le même que celui des élèves en HLP mais pas celui de maths. De plus on a deux bacs de maths avec la spécialité ce qui est plus qu’épuisant. » Si Marine confirme la difficulté d’avoir deux épreuves de maths, elle considère, contrairement à Théophile que « Ce n’est pas le même programme pour les élèves de maths spécialité et ceux de maths spécifique alors qu’en français il est identique pour tous. C’est donc normal que l’épreuve soit différente. » Elle ajoute que « nous serons bien préparés et l’épreuve ne dure que deux heures mais le programme est dense et il sera peut-être difficile de le terminer » .

 

Ce bac sera-t-il donc un succès pour les élèves comme l’estime Mme Roger, ou bien confirmera-t-il les craintes de beaucoup de premières ? Le sujet 0 est déjà sorti et peut donner des pistes, mais nous serons véritablement fixés lors de l’épreuve, le 12 juin 2026. 


 Clémence DEREU 1er 4 et Jehanne LAMBERT DES CILLEULS 1er 2

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