Jusqu’au 31 décembre 2019, il est possible d’admirer les œuvres, plus ou moins célèbres, du peintre néerlandais Vincent Van Gogh, des estampes de grands maîtres japonais ainsi qu’une création contemporaine de l’artiste Thomas Vanz, dans une ancienne fonderie du XIème arrondissement de Paris. La particularité de cette exposition est que les œuvres ne sont pas présentes physiquement, mais projetées du sol au plafond sur 3300 mètres carrés, dont la mise en scène a pour but de créer, pour le visiteur, une expérience totalement immersive.
L’exposition débute avec le programme long de Van Gogh. Ses œuvres s’enchaînent sur fond de musique, qui peut se révéler dérangeante pour certains mais que j’ai trouvé agréable et utile pour profiter de l’expérience. Il est conseillé de marcher dans l’ensemble de la salle, afin de mieux admirer les détails de chaque mur. Ce qui rend également l’exposition plus vivante est le fait que certains détails des toiles sont animés. Le/la spectateur·trice peut alors s’imaginer une histoire et est réellement capté·e par l’œuvre, plus qu’il/elle ne pourrait l’être dans un musée classique, notamment pour les enfants.
Sur ce point, le programme court du Japon rêvé est encore mieux. Il s’agit là d’une réelle projection, presque comme au cinéma. L’ensemble des estampes est animé. Les spectateur·trices assistent alors à des rencontres nocturnes dans la forêt entre chats, à des combats de samouraïs, avant de découvrir de magnifiques animaux marins, certainement le plus beau moment du spectacle.
Finalement est projetée la création contemporaine Verse, moins attirante que les précédentes. Il est difficile de voir un lien entre cette partie et les deux autres, cela peut être dû à une trop grande différence entre les types d’œuvres.
L’ensemble de l’exposition est très agréable. Elle se démarque d’une exposition classique grâce à la technologie qu’elle utilise. Avec ce type de projection nous pouvons mieux observer un tableau et tous ses détails, beaucoup plus que dans un musée. Néanmoins, pour les amateur·trices, elle peut au contraire faire perdre de l’intérêt aux œuvres, puisqu’il est impossible d’admirer la « patte » de l’artiste, d’autant plus que le temps de contemplation est limité. Elle peut être un moyen de découverte pour les réfractaires à l’idée de se rendre dans un musée d’art classique. C’est la partie Japon rêvé qui remporte la palme du moment le plus immersif et le plus original. Un bémol pour Van Gogh la nuit étoilée est que l’on peut penser que les œuvres se succèdent sans lien, il est donc recommandé de prendre le programme distribué à l’entrée et peut-être même d’en lire d’avantage avec les textes situés à l’étage de la salle d’exposition. Enfin l’exposition peut perdre un peu de son charme si comme nous, vous venez un jour où un problème technique survient et que le sol et certains murs se retrouvent vides. Les aléas de la technologie !
| Pour qui ? | Pour celles et ceux qui veulent découvrir le monde de l’art de façon plus ludique, plus animée que dans un musée, ou simplement des personnes qui veulent faire l’expérience d’une approche différente de cet univers. |
| Avec qui ? | Des enfants, des ami·es. |
| A quelle occasion ? | Une première sortie « art », une sortie entre ami·es. |
| Les + | L’animation des œuvres, le dynamisme. C’est un moment d’admiration et de relaxation. |
| Les – | Le manque d’authenticité des œuvres car projetées. La limite de temps d’observation puisqu’elles s’enchaînent… |
| La note | 4/5P |
Par Clarisse Rochard, TES1