Paradoxe
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La rédac' Articles de fond

Les vertus de l’Échec

En France, l’échec est mal perçu. Lorsque nous échouons à l’école ou dans notre vie professionnelle, nous sommes considérés comme des nuls, des bons à rien. Une mauvaise note peut être fatale. En bref, il ne faut jamais échouer. Soit tu es bon, soit tu coules, il n’y a pas d’entre deux. 

Mais si nous regardions l’échec d’une autre manière ? C’est ce que nous explique Charles Pépin dans son livre Les vertus de l’échec paru en 2016 . 

Charles Pépin est un romancier et philosophe. Dans son livre, il veut nous faire comprendre que l’échec n’est pas un point de non-retour mais plutôt un tremplin pour nous faire avancer. Les exemples de personnes connues utilisés, comme Rafael Nadal, Steve Jobs ou J.K. Rowling, permettent de montrer que même ceux qui ont réussi ont d’abord beaucoup échoué. L’échec fait partie de la vie et c’est même la clé de la réussite. Il nous permet d’apprendre sur nous-même, et de nous améliorer. Il nous fait prendre conscience de nos faiblesses et c’est ainsi que nous pouvons les corriger pour devenir une meilleure version de nous-même. Il ne faut donc pas voir l’échec comme définitif, mais plutôt comme ce qui nous fait grandir.

Pour étayer ses propos, Charles Pépin s’appuie également sur des thèses de divers philosophes comme Freud, Nietzsche, Marc Aurèle ou Sartre et parvient à nous expliquer tous ces concepts avec une facilité déconcertante. Même si certains arguments sont un peu redondants, Les vertus de l’échec redonne une lueur d’espoir et soutient que, contrairement à ce que l’on croit, si l’on rate, ce n’est pas la fin du monde ! 

Je me suis beaucoup identifiée à ce livre tout d’abord parce qu’il est très facile de tomber dans une spirale négative lorsqu’on échoue. C’est la solution facile de se dire qu’on est nul et qu’on ne peut rien y faire. Grâce à ce livre, j’arrive désormais à relativiser et à mieux affronter les échecs de la vie de tous les jours au lieu de m’enfoncer dans ma négativité. 

Par ailleurs, les solutions apportées par l’auteur ont déjà porté leurs fruits dans mon cas. Effectivement, lorsque j’étais en seconde, j’avais eu au début de l’année une série de très mauvaises notes en mathématiques. Cependant au lieu de m’apitoyer sur mon sort, je me suis motivée à rattraper ces séries de 0 en travaillant tous les jours avant le fatidique devoir sur table. Résultat des courses, je m’en suis sortie avec un 18/20.  Fantastique n’est-ce pas ? Vous pouvez peut-être penser que je suis un génie mais malheureusement non.  Ce sont simplement mes efforts qui ont porté leurs fruits. Ce sont ces heures passées sur mon bureau à refaire tous les exercices qui ont payé. Si je n’avais pas eu cette série de mauvaises notes, je n’aurais probablement pas pu avoir 18 car ce sont ces échecs qui m’ont motivée à travailler, faire de mon mieux et me dépasser. C’est pourquoi, lorsque vous êtes confrontés à l’échec, il ne faut jamais baisser les bras car un jour vos efforts finiront par payer. 

En conclusion, Les vertus de l’échec est un livre très enrichissant que je conseille vivement à tout le monde. Il est simple et rapide à lire étant donné qu’il ne fait qu’environ 200 pages. Ce livre est intéressant pour voir l’échec sous une différente lumière mais il aborde aussi des notions très importantes en philosophie donc ceux qui ont le bac de philo cette année, courez l’acheter ! 

Pour quiAdultes et adolescents
Les plusChanger sa vision de l’échec, parvenir à dépasser les obstacles
Les moinsUn peu répétitif 
Note4,5/5 P

 Clara Gottardo, T4

(illustration : couverture du livre Les Vertus de l’échec de Charles Perrin et citation issu de l’ouvrage « rater, ce n’est pas être un raté ». 2016 Allary Editions)

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