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Le mouvement actuel de contestation au Liban

Depuis le 17 octobre 2019, des milliers de libanais·es de toutes communautés confondues, et en particulier les jeunes, manifestent dans les rues. La contestation causée par de nouvelles taxes ne semble pas s’essouffler, bien que les protestataires aient obtenu la prise de mesures anti-corruption ainsi que la démission du gouvernement et du premier ministre Saad Hariri le 29 octobre. Ce dernier appartient au parti du Courant du Futur majoritairement sunnite, bien qu’il soit officiellement laïc, et d’orientation centre droit.

Pourquoi ? Le Liban est confronté depuis le début de la guerre en Syrie, en 2011, à une grave crise financière – le pays a en effet la troisième plus grosse dette publique du monde – à un chômage massif et à l’augmentation de la pauvreté. Le pays doit gérer l’arrivée massive de migrant·es syrien·nes fuyant la guerre ainsi que des sanctions américaines contre le Hezbollah, qui entravent son économie.

Quel futur ? La Banque mondiale a souligné dans un communiqué que la priorité était désormais de former rapidement un gouvernement, si le pays ne voulait pas s’enfoncer encore plus dans le chômage et la pauvreté. A ce sujet, les manifestant·es réclament un renouvellement de la classe politique, issue de la guerre civile (1975-1990), jugée corrompue et incompétente afin d’installer un gouvernement de technocrates pour assurer la prise rapide et efficace de mesures.

Quelques dates importantes…

  • 1975-1990 : Guerre civile au Liban
  • 17/10/2019 : Début de la contestation
  • 29/10/2019 : Démission du premier ministre Saad Hariri

Le Hezbollah est un groupe islamiste chiite et un parti politique basé au Liban, jugé par certains pays comme une organisation terroriste, notamment par Israël ou le Canada.

Les sunnites et les chiites sont deux branches de l’islam qui sont à l’origine en désaccord sur la succession du prophète Mohamed et qui se sont développées indépendamment, menant parfois à des tensions entre les deux communautés, par exemple au Yémen. Dans le monde, 75% des musulman·es sont sunnites et 25% sont chiites.

Par Clémentine Ligouy, TL

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