Paradoxe
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Cinéma et séries

The Handmaid’s Tale, #MeToo

Autre monde, autre vie, mais les femmes se battent toujours pour leurs droits.

Dans Gilead, régime strict et autoritaire tout semble sous contrôle… plus ou moins.

Comme l’indique le titre, c’est un conte mais un conte… pas comme les autres.

Une série inspirée du livre de Margaret Atwood écrit en 1985, elle est désormais diffusée sur OCS. On se retrouve dans un monde dystopique bien loin de notre réalité. En effet, les Etats-Unis se sont transformés en une société patriarcale stricte appelée Gilead qui retrouve les besoins primaires de l’être humain et dont les lois s’inspirent d’une interprétation biaisée et rigoriste de la Bible. Avec un taux de natalité en chute, le point d’ancrage de ce système est « The Handmaid » (les servantes). Vêtues de rouge et d’un bonnet blanc, elles sont assignées chacune à une maison pour procréer.

 Dans cette théocratie totalitaire, on fait la rencontre de June ou plutôt « Offred », étant sa marque d’appartenance, qui, séparée de son mari et sa fille, se voit devenir servante à son tour. Elle est alors au service d’un Commandant puissant, Fred Waterford qui gouverne Gilead. Derrière une Offred docile, naïve et souriante se cache une June rebelle qu’on découvre avec la narration. Cette narration de June dans l’histoire nous apporte toutes ses pensées qui ont une pointe d’ironie. Se sentant prisonnière dans ce monde inhumain elle tente de s’imposer pour ne plus subir des atrocités. Son caractère rebelle, sa force, son courage et son intelligence lui permettront peu à peu d’effleurer la liberté. La quatrième saison a été annoncée et qui sait si elle parviendra à quitter Gilead ?

C’est une série glaçante, puissamment mise en scène, qui expose la bataille de June et de toutes les autres servantes avec des actions emblématiques à couper le souffle. La série transmet une force incroyable de la part de ces femmes qui résistent tant bien que mal dans cette société où elles n’ont plus aucun droit.

 The Handmaid’s Tale a été primée non seulement comme meilleure série aux Awards de 2017 mais est aussi devenu un symbole avec ces femmes vêtues de rouge, qui a inspiré le mouvement #MeToo, un mouvement féministe désormais mondial.

Avec Elisabeth Moss jouant June d’une manière si singulière qui donne cette tournure glaçante à la série, The Handmaid’s Tale mérite amplement un 4,5/5, elle m’a complètement obnubilée et je pense qu’elle mérite grandement d’être visionnée non seulement par des spectatrices de la gente féminine, mais par vous aussi messieurs.

Par une femme, Clara Gottardo, 2nde2

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