Tu ne raterais pas grand-chose si tu partais 4 ans
Certains ne remarqueraient même pas ton absence
Comme tout, les creux se rempliront,
Quelqu’un prendra la place que tu as laissée,
Sans même se soucier des souvenirs que tu as pu déposer,
À l’angle de cette rue,
Sur ce banc,
Ou sous ce lampadaire, un soir estival
À ton ancienne adresse,
Ta boîte aux lettres vomira la publicité capitaliste,
Entre deux correspondances de tes relations épistolaires laissées sans réponse
Des courriers d’absences, des impayés
Je te le dis, rien ne changera
Si tu reviens de là-bas,
Tu trouveras le même ennui,
Le même ciel noir,
Les mêmes personnes fades et masquées,
Même si certaines un peu pressées seront parties trop tôt
Tu pourras toujours regarder par la fenêtre,
Observer les gouttes s’écraser contre le carreau,
Seul souvenir de ta vie d’avant,
Celle qui t’a fait partir 4 ans
Tu pars pour renaître,
T’en auras des choses à dire,
Tu rendras ça beau, peut-être romantique,
Quand l’écrivain aura trouvé l’inspiration…
Puis, tout redeviendra comme au début,
Jusqu’à retomber sur les mêmes maux.
Jennifer Desrumaux, T2