Paradoxe
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Expositions

Les enfants capricieux de la peinture : El Greco et Henri de Toulouse-Lautrec

D’une part, des visages cireux. Aux traits sinueux. A l’œil morne, luisant d’une vie étrange. Animé de la fougue noire de son créateur incompris. D’autre part, des arabesques pulpeuses. S’envolant en froufrous blancs le long de cuisses étirées de bas. Une rage gaillarde jaillit des crachins de peinture sur les toiles de carton. Deux artistes. Deux époques. Deux esprits de génie qui ont transcendé leur temps à grands coups de pinceau tapageur.

El Greco, Fabula (La Fable),  1580, huile sur toile, 50 x 63 cm, Musée du Prado, Madrid

Entre les murs sourcilleux du Grand Palais, El Greco et Henri de Toulouse-Lautrec se toisent. S’échangent les simagrées de leurs corps, s’extirpant du cadre. Pourquoi les avoir réunis, eux que tout oppose ? Un grec du XVe siècle, Europe-trotteur, à l’existence paisible en Espagne, seulement entachée de son ambition dévorante. Un français aux jambes trop courtes, au diapason du progrès fou du XIXe, dansant avec les vapeurs ensorcelantes des femmes et de la boisson. Pourquoi ? Parce qu’ils ont brûlé les dogmes artistiques pour exprimer leur vision brute. Celle  de versions à l’infini de thèmes uniques. Nourrissant leur créativité en vase clos. En exclusivité, Paris a regroupé les œuvres marquantes de ces trublions pour vous offrir une cavalcade sensitive.

Le MoMA, el Prado, le Louvre… Les plus grandes collections se sont alliées, avec l’objectif commun de vous faire vibrer sous l’insolence d’El Greco et de Toulouse-Lautrec. Jusqu’au 10 janvier 2020, la furie colorée vous attend.

Par Inès Olivié, TS2

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