« Couleur banale », « vu et revu », « sweat du zoo » … Nous en avons beaucoup entendu dans les couloirs à propos du – fameux – sweat de promo des terminales. Mais qu’en est-il vraiment ? Pourquoi tant de haine contre le sweat de notre lycée ? Le Paradoxe vous éclaire…
Comme chaque année, les terminales auront (avant les vacances de Noël, le BDE l’a annoncé) leur sweat de promo personnalisé avec leur année d’arrivée à l’ENC et le surnom de leur choix. Cette année, le sweat sera bleu marine avec un logo digne d’une affiche pour le prochain remake du Roi Lion. Qu’on aime ou qu’on n’aime pas, pensons « Hakuna Matata » (ça veut dire « pas de soucis ») et réfléchissons sur le fait que le choix a quand même été le résultat d’un vote. Alors certes, il n’y a pas eu de deuxième tour mais après la triche sur Instagram quand beaucoup ont liké plusieurs logos, puis le choix d’un site qui nécessitait de débourser 39€ pour voir plus de 100 votes, les élections ont eu la vie dure et le BDE s’est heurté au temps, puisqu’entre les premières publications sur Instagram et le vote (bien plus efficace) sur papier, un mois s’est quand même écoulé.
Là où les élèves n’ont pas eu le choix, c’est sur la disposition, avec un surnom sur le cœur et le logo dans le dos. Encore une fois, scan-dale, puisque le surnom a toujours été en gros dans le dos. A l’annonce de cette disposition, les élèves ont donc exigé des explications sur cette disposition apparemment « ridicule ». Mais comme le ridicule ne tue pas, le BDE a annoncé fièrement qu’il s’agissait d’une innovation pour 2020, un peu comme un relooking de ce bon vieux sweat de promo, un peu comme après le passage de Christina Cordula qui elle, trouve ce nouveau sweat « ma-gni-faïke mes chéris ». Mais certain·es membres admettent, à mi-voix, que la disposition des autres années coutait plus cher. Pourtant, des rumeurs annoncent que le sweat pourrait quand même s’offrir un logo brodé blanc et or (ou blanc et argent selon les versions) ce qui viendrait ajouter la touche de luxe nécessaire à cette promo exceptionnelle.
Puis, une fois les vagues de critiques face à la couleur, au logo, à la disposition, essuyées non sans peine par le BDE (qui continue aussi en parallèle de visiter des salles pour notre fête de fin d’année au moment même où nous sommes sous nos couettes à regarder Netflix), c’est le prix qui a fait crier à nouveau : 41€. C’est vrai que c’est près de 10€ de plus que l’an dernier, mais dites-vous que Gucci vend des sweats à 980€, et le logo n’est même pas brodé en doré. Le BDE, encore une fois, justifie le prix par une marge (dont le montant reste flou selon ses membres mais tournerait autour de 10€) prise pour la fête de promo, et comme tous les ans les dettes sont inévitables, on peut les comprendre… Même si certain·es devront vendre un rein pour s’acheter le souvenir de leurs années lycée.
Finalement, au fond d’elles et eux, les terminales le savent : ils et elles auront remplacé leur sweat de terminale par celui de leurs universités dès les premiers mois de l’an prochain, ou il disparaîtra dans l’un des déménagements, sûrement volé par le colocataire parce qu’il avait froid et que le chauffage, c’est cher. Alors oui, tout le monde ne veut pas se balader avec Mufasa sur soi (de toute façon, les créateur·trices des logos s’étaient passé le mot pour que les terminales finissent avec un animal dans le dos) et encore moins pour le prix de deux sweats, mais le BDE fournit trop d’efforts pour avoir à supporter des critiques parfois trop violentes et profondément méchantes, et ils sont pas venus ici pour souffrir, okay ?
par Marie Leleup-Sauvage, TL