Si je devais qualifier Lana Del Rey d’un nom qui ferait la une des journaux, ce serait Reine de
La Mélancolie, ou Princesse Vintage, ou encore Maîtresse des Jours Pluvieux. Et ce, tout
simplement parce que lorsque je l’écoute, c’est comme si toute la lumière du monde se
transformait en un rideau de pluies larmoyantes.
N’y voyez rien de négatif ; il faut comprendre cette connotation comme une voix qui envoûte
tellement qu’elle vous ôte tous les mots de la bouche. Les paroles sont poétiques, profondes ; la mélodie lente, calme, douce mais poignante, à double tranchant.
Son dernier album, Norman Fucking Rockwell ! qui est sorti le 30 août dernier, a fait parler de
lui de différentes manières : certain•es diront que ce n’est que tristesse et chagrins d’amour à outrance, d’autres, que la chanteuse aux six albums nous offre quatorze titres on-ne-peut-plus spirituels et bouleversants.
Le titre quelque peu inhabituel de l’album vient de Norman Rockwell, célèbre illustrateur
américain du XXème. Il est une icône de la peinture naturaliste et narrative de cette époque
charnière des États-Unis. Lana Del Rey cherche, au travers de sa musique, à retrouver le trait
réaliste des années 30 du dessinateur. En effet, elle évoque le rêve américain aux parfums
d’un été déchiré par la violence – les titres Looking For America (non inclus dans l’album) ou
encore Venice Bitch en témoignent. Dans ce dernier titre, elle évoque son inspiration : One
dream, one life, one lover / Paint me happy and blue / Norman Rockwell.
Lana Del Rey, mon artiste préférée de la décennie aux dires de Spotify, signe ici un album
émouvant étroitement lié à son pays d’origine, dans lequel elle chante une Amérique
heureuse. Je le trouve pour ma part magique et ensorcelant. Si je devais retenir trois titres, ce serait The greatest pour son instrumentalité, Happiness is a butterfly pour son message
d’espoir suivi du frissonnant Hope is a dangerous thing for a woman like me to have – but I
have it. Je vous conseille vraiment de vous pencher sur ces chefs d’œuvres !
Par Telma V
Pour qui ? | Les amoureux•ses de douce mélancolie. |
Avec qui ? | Des ami•es méconnaissant le talent de Lana. |
A quelle occasion ? | Lors d’une soudaine envie de Lana—soit tout le temps. |
Les plus | Une mélodie tendre et des mots ravissants. |
Les moins | Des remises en question sur sa vie amoureuse malheureusement inévitables. |
Note | 5/5P |