Il y a des ciels que certains ne voient pas
Des merveilles que certains ne peuvent effleurer
Des rêves que certains ne peuvent saisir
Des moments que certains n’ont jamais vécu
Et des sentiments que certains n’éprouveront jamais.
Les émotions.
Cette valse saccadée de ce que l’âme dégage.
Ce tumulte incessant qui fait ce que nous sommes.
L’homme qui, renferme sa haine itinérante dans un ouragan de détresse,
Qui réduit son amour aveugle à de l’affection vacante
Celui là dont les braises de l’admiration ne se manifestent que par des cris d’impuissance
Dont la tendresse reçue n’est rendue que par pitié glaciale
Celui dont l’amertume des soirs d’été n’est qu’un masque de remords,
Est rongé par la culpabilité de ne rien donner, de ne rien montrer,
Se cache dans un profond désir de se sentir vivant, de faire disparaître le désespoir de son âme inhabitée.
S’attache à la mélancolie criante de revenir à ces temps où rien n’avait d’importance.
Et finit par se dire que la solitude n’efface pas la détresse.
Cet homme n’est pas vide, il est prisonnier de l’indifférence.
Il cherche encore, en se disant qu’il ne trouvera jamais, ou peut-être a-t-il déjà trouvé, le sentiment de ressentir.
Par Augustin Lassaussois, TS2